Ptérostilbène vs Resvératrol

Le ptérostilbène est un cousin chimique du resvératrol. Tous deux sont présents à l’état naturel, avec des quantités infimes dans le raisin, le vin, les myrtilles et autres baies. Tous deux sont des antibiotiques naturels, produits par les plantes en auto-défense lorsqu’elles sont menacées par une infection fongique.

pterostilbene vs resveratrol
En 2003, le resvératrol a fait un carton dans la presse après la découverte par un laboratoire du MIT qu’il était capable d’activer des gènes liés à la longévité appelés « sirtuines » et que nous partageons avec les souris et beaucoup d’espèces inférieures, comme les cellules de levure. L’histoire est sortie en même temps que le « paradoxe français » c’est-à-dire comment les Français peuvent-ils avoir un régime alimentaire riche tout en ayant un faible taux de maladies cardiaques ? La réponse se trouvait peut-être dans le vin rouge qui est un produit de base de la cuisine française, et le resvératrol serait peut-être l’ingrédient actif du vin rouge ?

Après la nouvelle du MIT, il y eut une vague d’intérêt pour le resvératrol, provenant à la fois du milieu de la santé et des laboratoires universitaires du monde entier. Les passionnés de santé ont commencé à prendre du resvératrol sans attendre les résultats des recherches. Le resvératrol devint incoutournable dans les rayons des pharmacies et des magasins diététiques. Puis, au cours de la dernière décennie, de nombreux bienfaits du resvératrol ont été répertoriés par différents laboratoires animaliers. Le resvératrol rallonge la durée de vie des cellules de levure, des vers de laboratoire, des drosophiles, et des nothobranchius [1], une espèce de poisson d’Afrique dont la durée de vie ne dépasse pas quelques mois, et qui convient donc bien aux expériences de laboratoire sur la longévité. Le resvératrol a obtenu des résultats parfaits, rallongeant la durée de vie pour toutes les espèces testées, jusqu’à ce que les résultats pour les souris sortent. Les souris sont des mammifères, plus proches de nous que toutes les autres espèces testées, et le resvératrol n’a pas réussi à prolonger la vie de souris de laboratoire normales, même si de nombreux bienfaits ont été relevés, surtout pour les souris obèses soumises à un régime riche en graisses. Des recherches récentes indiquent des bienfaits similiaires pour le ptérostilbène, qui aiderait les souris à échapper aux conséquences de l’obésité sur la santé [2].

Historique

Avant 2003, le resvératrol et le ptérostilbène étaient tous deux connus du monde scientifique, mais seulement quelques chercheurs s’y intéressaient. Qu’est-ce qui a changé ? David Sinclair n’était pas seulement un brillant et productif jeune chercheur, mais aussi un entrepreneur ambitieux ainsi qu’un publicitaire. Avec la force de sa détermination et de sa personnalité, Sinclair rendit le resvératrol célèbre, et généra de l’engouement à la fois des scientifiques, du public et des médias.

Ce fut un accident de l’histoire qu’autant d’attention soit accordée au resvératrol, et aussi peu comparativement au ptérostilbène. Nous en savons beaucoup moins à son sujet. Il y a des milliers d’articles de recherche sur le resvératrol qui sortent chaque année, et moins d’une centaine pour le ptérostilbène. Il n’y a pas de tests sur l’effet du ptérostilbène sur la durée de vie, avec aucune des espèces d’animaux de laboratoires. Mais à partir des résultats physiologiques, nous pouvons espérer que le ptérostilbène marche mieux que le resvératrol. Et contrairement au resvératrol, le ptérostilbène est immédiatement absorbé par le corps.

Le ptérostilbène a sa propre histoire, bien plus vieille que le lien avec le vin français. Le ptérostilbène était célèbre dans la tradition ayurvedique de l’Asie du Sud, et utilisé comme fortifiant cardiaque sous la forme de darakchasava [3]. La première utilisation répertoriée de darakchasava se trouve en Inde autour de 400 après J.-C., elle est écrite dans un texte sanscrit appelé « Sushruta Samhita ».

Ptérostilbène et Resvératrol: Comparaison des Bienfaits

Le resvératrol et le ptérostilbène sont de puissants anti-inflammatoires, inhibant à la fois la COX-1 et la COX-2 [4, 5]. L’inhibition de la COX-2 est la plus importante, associée à un faible risque de cancer et de démence, alors que la COX-1 a autant de bienfaits que d’inconvénients.
Le ptérostilbène et le resvératrol montrent tous deux une action contre les cellules cancéreuses [6] en cultures cellulaires.
Le ptérostilbène et le resvératrol sont tous deux de puissants anti-oxydants, mais ce n’est probablement pas la source de leurs bienfaits. La théorie du vieillissement oxydatif est en déclin [7] depuis quelques années, depuis l’échec des vitamines anti-oxydantes pour allonger la durée de vie [8, 9].
Quand le ptérostilbène est directement comparé au resvératrol en cultures cellulaires et dans les études sur les animaux, le ptérostilbène donne souvent de meilleurs résultats.

Dosage

Pour le resvératrol, les questions de dosage n’ont toujours pas été résolues, malgré une décennie de recherches. Le problème vient du fait que les résultats expérimentaux mènent dans des directions contradictoires. Les capsules de resvératrol commercialisées ont tendance à faire entre 50 et 250 mg. En comparaison, un verre de vin rouge doit contenir une petite portion de 1 mg [10]. Est-ce pour autant meilleur ? Dans les expériences sur la durée de vie avec différents animaux, la plus forte dose ne correspond souvent pas à la plus longue durée de vie. Et encore plus déconcertant, le dosage « optimal » varie en fonction de l’espèce et du moyen d’administration. Dans une étude avec les souris, des doses énormes ont créé des souris avec des super-pouvoirs d’endurance et de force, mais elles n’ont pas vécu plus longtemps. Il est commun dans les expériences sur les souris de donner des doses équivalentes à 100 pilules par jour pour les humains, ou une petite piscine pleine de vin rouge [11].

Comparé au resvératrol, le ptérostilbène se trouve en plus petite quantité dans les fruits et les baies. Un demi-kilo de myrtilles en contient seulement 0,03 mg. Mais le ptérostilbène est bien plus biodisponible que le resvératrol. Environ 20 fois plus est absorbé par le corps, et il reste dans le corps jusqu’à 7 fois plus longtemps [10]. On ne sait rien du dosage optimal pour les animaux, et encore moins pour les Hommes

Cancer

Il y a beaucoup d’études réalisées sur des cultures cellulaires en boîte de Petri en laboratoire, démontrant que le ptérostilbène tue les cellules cancéreuses, ou ralentit leur croissance, ou empêche les cellules normales de se transformer en cellules cancéreuses quand elles sont attaquées chimiquement. Par exemple, le ptérostilbène envoie les cellules du cancer du poumon en mode d’autodestruction, induisant l’apoptose (la mort cellulaire programmée) [12]. Le ptérostilbène inhibe l’action inflammatoire de la NFkB [13], et ralentit la croissance des cellules du cancer du colon [6]. Il y a bien d’autres études, car les études en cultures cellulaires sont comparativement faciles et moins coûteuses. En plus des cancers du poumon et du colon, le ptérostilbène aurait un effet contre le cancer du foie, du sang, de la peau, du pancréas, de la prostate et de l’estomac.
Mais la prochaine étape est de savoir si le ptérostilbène peut guérir le cancer d’un animal vivant, ou mieux, si les souris nourries avec du ptérostilbène ont un plus faible risque de cancer que celles sans ptérostilbène ? Il y a encore peu d’études similaires sur des êtres vivants.

Des rats ont été nourris avec du ptérostilbène (ou un régime contrôle) et soumis à un produit chimique qui induit le cancer du colon. Les rats avec ptérostilbène ont eu un taux de cancer du colon légèrement plus faible [14]. Une autre étude a découvert que le ptérostilbène avait un effet plus puissant que le resvératrol dans la prévention du cancer du colon [15]. Le ptérostilbène diminuerait le taux de métastase pour le cancer du foie [16]. Des bienfaits similaires ont été découverts dans le ralentissement du développement du cancer du pancréas [17].

Sensibilité à l’Insuline

Le diabète de type II est une maladie en développement dans le monde occidental, déterminée par des régimes riches en glucides et des taux croissants d’obésité. Mais même avec les personnes qui contrôlent leur poids et qui font de l’exercice, la régulation du taux de sucre dans le sang a tendance à empirer avec l’âge, et ceci contribue à toutes les maladies liées au vieillissement. La perte de la sensibilité à l’insuline amène le corps à émettre plus d’insuline, ce qui augmente la perte de sensibilité. Cela nous arrivera à tous, si nous vivons assez longtemps.

Le ptérostilbène peut aider à conserver la sensibilité à l’insuline. Les rats nourris avec un régime riche en glucides étaient protégés du diabète d’une façon comparable au champion des prescriptions médicamenteuses depuis longtemps, la metformine [18]. Le ptérostilbène diminuerait le taux de sucre dans le sang des rats diabétiques [19].

Le PPAR-α est un facteur de transcription, un gène qui régule les autres gènes. Il joue un rôle central dans la réaction au jeûne, amorçant la cétogénèse. Le ptérostilbène (mais pas le resvératrol) favorise l’action du PPAR-α (« récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes ») [20].
L’AMP Kinase (AMPK) est une enzyme clé qui stimule les cellules pour extraire le sucre du sang. Cela signifie : plus de sucre brûlé, moins de graisse stockée. La metformine fonctionne de cette façon, et le ptérostilbène activerait également l’AMPK [21].

La metformine est une substance anti-vieillissement connue, allongeant la durée de vie des rongeurs et diminuant le taux de mortalité des humains. Le maintien de la sensibilité à l’insuline a des répercussions dans la prévention des maladies cardiaques, des attaques, de la démence, et du cancer, les quatre principaux meurtriers. Nous savons que le ptérostilbène fonctionne par des voies similaires, mais nous n’avons pas encore les données sur l’allongement de l’espérance de vie des rongeurs ou sur la diminution du taux de mortalité des humains.

Maladie Cardiaque

pterostilbene vs resveratrol 1

Une étude de 2005 du Département de l’Agriculture des États-Unis [20] a constaté que le ptérostilbène bat le resvératrol quant aux effets sur le rapport LDL/HDL dans le sang (plus de « bon cholestérol », moins de « mauvais cholestérol »). Les tests ont été effectués sur des hamsters.

Dans un essai pharmaceutique sponsorisé de 2012, le ptérostilbène diminuerait la tension artérielle des personnes d’âge mûr à haut risque de maladie cardiaque. La réduction était d’environ 7mm. La diminution de la tension artérielle ne mène pas toujours à un taux plus bas de maladie cardiaque ; par exemple, le simple fait de baisser la consommation de sel peut diminuer la tension artérielle, mais pour les mauvaises raisons, et le risque de maladie cardiaque augmente dans les régimes faibles en sel. Mais le ptérostilbène semble diminuer la tension artérielle de la bonne manière : en réduisant chimiquement les plaques (obstructions) dans les artères, et en rendant les parois artérielles moins rigides. Il y a de bonnes raisons de penser que le ptérostilbène peut diminuer les risques de maladie cardiaque, mais cette étude n’a pas encore été faite.

Les cellules endothéliales bordent nos artères, et chez les personnes jeunes et en bonne santé, elles sont constamment renouvelées par un processus de « réagencement ». Mais en vieillissant, les cellules endothéliales saines se tuent (l’apoptose, ici encore), et l’intégrité des artères est compromise [22]. C’est une des façons les plus frappantes que le corps semble utiliser pour se détruire lui-même à un âge avancé, contribuant grandement dans les maladies cardiaques et les attaques. Le ptérostilbène diminue le taux d’apoptose des cellules endothéliales, aidant à retarder les maladies cardiaques et les attaques en maintenant l’intégrité des parois artérielles [23].
Ce bienfait est le plus impressionnant, si on se souvient du fait que le ptérostilbène augmente le taux d’apoptose des cellules cancéreuses. Il semble y avoir un double bénéfice au ptérostilbène, qui aide à préserver les cellules saines et à se débarrasser des cellules malignes.

Maladie d’Alzheimer et Neuroprotection

Dans une étude de 2012 de l’université Case Western Reserve [24], des souris ont été élevées pour être vulnérables à la maladie d’Alzheimer, et le ptérostilbène, mais pas le resvératrol, a aidé à retarder la maladie. En utilisant des tests de mémoire spatiale standards pour les rats et les souris, ils ont montré que les souris amélioraient leurs performances quand elles étaient nourries au ptérostilbène.

Les rats montrent un déclin de la mémoire avec l’âge qui peut être mesuré en laboratoire, et plusieurs stilbènes (resvératrol inclus) ont été testés pour restaurer la mémoire des rats. Le ptérostilbène a fonctionné le mieux [25]. La même étude a montré que le ptérostilbène pouvait aider à maintenir les niveaux de dopamine, indiquant son utilité pour prévenir la maladie de Parkinson.

Un certaine nombre d’études ont constaté l’amélioration de la mémoire et les effets neuroprotecteurs des myrtilles chez les humains [26, 27] et les animaux [28, 29], mais aucune, à ma connaissance, n’a essayé d’identifier si le ptérostilbène était l’agent actif des myrtilles responsable de ces bienfaits.

Anti-vieillissement ?

Plusieurs auteurs ont écrit de manière spéculative sur le ptérostilbène en tant que fortifiant anti-vieillissant global [25, 30, 31]. Je pense que nous n’en savons encore rien.
Il devient de plus en plus clair que le vieillissement [32] relève plus de l’expression des gènes que des gènes eux-mêmes. Quels gènes sont activés, quand et où ? C’est la science de l’épigénétique. Le corps possède les mêmes gènes tout au long de la vie, mais les gènes sont activés et désactivés afin de chorégraphier tous les changements qui ont lieu durant le développement de l’embryon, la croissance, et la puberté. L’expression des gènes continue de changer, plus lentement, après la puberté, et les gènes de protection, de régénération, et de détoxification sont désactivés quand nous en avons le plus besoin. Certains gènes sont activés tard dans la vie, avec des effets dévastateurs sur le corps, favorisant la mort cellulaire et augmentant l’inflammation à des niveaux dangereux.

Les sirtuines ont pour effet de garder ces gènes néfastes sous silence, en les désactivant. De cette façon, ils suppriment une des causes du vieillissement. Ce fut le lien avec les sirtuines qui rendit le resvératrol célèbre, mais curieusement, le lien avec les sirtuines est devenu controversé. Certains laboratoires affirment une relation forte entre le resvératrol et l’expression des sirtuines, alors que d’autres, en faisant des expériences similaires, ne trouvent aucun lien, quel qu’il soit. La différence reste irrésolue, alors même que c’est devenu un sujet de débat houleux. Savoir si le ptérostilbène active les sirtuines est un sujet peu investigué, mais voici [24] une étude que j’ai trouvée, affirmant que ni le ptérostilbène ni le resvératrol n’activent les sirtuines chez les souris. Une étude japonaise [33] affirme que le resvératrol active bien les sirtuines, et que le ptérostilbène est presque deux fois plus puissant.

En attendant, il y a d’autres bienfaits épigénétiques du ptérostilbène comme du resvératrol qui ont été bien répertoriés, incluant l’activation de l’AMPK et la suppresion de la NFkB, comme je l’ai mentionné.

Pterostilbene: Ce qu’il faut retenir

Les bienfaits du resvératrol sont bien répertoriés car il y a eu beaucoup d’argent et de temps de recherche dévoués à son étude durant la dernière décennie, chez les animaux comme chez les humains. Le ptérostilbène est un composant similaire, plus rare et plus biodisponible. Il y a lieu de croire que le ptérostilbène pourrait avoir des bienfaits anti-vieillissement et sur la santé qui surpassent le resvératrol, mais nous n’en serons pas sûrs, tant que les recherches ne seront pas réalisées. S’il y a beaucoup d’études sur l’effet du resvératrol sur divers animaux, incluant les rongeurs, il n’y a qu’une seule étude [34], à ma connaissance, qui inclut le ptérostilbène dans les tests de durée de vie chez les souris. Dans cette étude, du laboratoire Spindler de l’Université de Californie, une combinaison de plusieurs nutraceutiques a été donnée aux souris, incluant l’extrait de myrtille contenant une petite quantité de ptérostilbène, et cette combinaison n’a pas affecté la durée de vie. Le ptérostilbène mérite une étude à part entière.

Remarque : Après avoir préparé cet article, j’ai eu connaissance du site Examine.com, ce qui m’aurait valu un gain de temps et de recherche. Le site inclut un index des articles à propos de centaines de compléments différents. Il y a, au moment de l’écriture, 55 références sur le ptérostilbène.

 

Josh Mitteldorf, Ph.D.

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Références:

1. Valenzano, D.R., et al., Resveratrol prolongs lifespan and retards the onset of age-related markers in a short-lived vertebrate. Curr Biol, 2006. 16(3): p. 296-300.
2. Gómez-Zorita, S., et al., Pterostilbene, a Dimethyl Ether Derivative of Resveratrol, Reduces Fat Accumulation in Rats Fed an Obesogenic Diet. Journal of Agricultural and Food Chemistry, 2014. 62(33): p. 8371-8378.
3. Paul, B., et al., Occurrence of resveratrol and pterostilbene in age-old darakchasava, an ayurvedic medicine from India. Journal of Ethnopharmacology, 1999. 68(1–3): p. 71-76.
4. Cichocki, M., et al., Pterostilbene is equally potent as resveratrol in inhibiting 12‐O‐tetradecanoylphorbol‐13‐acetate activated NFκB, AP‐1, COX‐2, and iNOS in mouse epidermis. Molecular nutrition & food research, 2008. 52(S1): p. S62-S70.
5. Hougee, S., et al., Selective COX-2 inhibition by a Pterocarpus marsupium extract characterized by pterostilbene, and its activity in healthy human volunteers. 2005.
6. Rimando, A.M. and N. Suh, Biological/chemopreventive activity of stilbenes and their effect on colon cancer. Planta medica, 2008. 74(13): p. 1635.
7. Sanz, A., R. Pamplona, and G. Barja, Is the mitochondrial free radical theory of aging intact? Antioxid Redox Signal, 2006. 8(3-4): p. 582-99.
8. Hollar, D. and C.H. Hennekens, Antioxidant Vitamins and Cardiovascular Disease: Randomized Trials Fail to Fulfill the Promises of Observational Epidemiology, in Antioxidants and Cardiovascular Disease. 2006, Springer. p. 305-325.
9. Duffield-Lillico, A.J. and C.B. Begg, Reflections on the landmark studies of β-carotene supplementation. Journal of the National Cancer Institute, 2004. 96(23): p. 1729-1731.
10. McCormack, D. and D. McFadden, Pterostilbene and cancer: current review. Journal of Surgical Research, 2012. 173(2): p. e53-e61.
11. Wu, R.-E., et al., Resveratrol protects against physical fatigue and improves exercise performance in mice. Molecules, 2013. 18(4): p. 4689-4702.
12. Schneider, J.G., et al., Pterostilbene inhibits lung cancer through induction of apoptosis. Journal of Surgical Research, 2010. 161(1): p. 18-22.
13. Paul, S., et al., Anti-inflammatory action of pterostilbene is mediated through the p38 mitogen-activated protein kinase pathway in colon cancer cells. Cancer Prevention Research, 2009. 2(7): p. 650-657.
14. Paul, S., et al., Dietary intake of pterostilbene, a constituent of blueberries, inhibits the β-catenin/p65 downstream signaling pathway and colon carcinogenesis in rats. Carcinogenesis, 2010. 31(7): p. 1272-1278.
15. Chiou, Y.-S., et al., Pterostilbene is more potent than resveratrol in preventing azoxymethane (AOM)-induced colon tumorigenesis via activation of the NF-E2-related factor 2 (Nrf2)-mediated antioxidant signaling pathway. Journal of agricultural and food chemistry, 2011. 59(6): p. 2725-2733.
16. Pan, M.-H., et al., Pterostilbene inhibited tumor invasion via suppressing multiple signal transduction pathways in human hepatocellular carcinoma cells. Carcinogenesis, 2009. 30(7): p. 1234-1242.
17. McCormack, D.E., et al., Genomic analysis of pterostilbene predicts its antiproliferative effects against pancreatic cancer in vitro and in vivo. Journal of Gastrointestinal Surgery, 2012. 16(6): p. 1136-1143.
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20. Rimando, A.M., et al., Pterostilbene, a new agonist for the peroxisome proliferator-activated receptor α-isoform, lowers plasma lipoproteins and cholesterol in hypercholesterolemic hamsters. Journal of agricultural and food chemistry, 2005. 53(9): p. 3403-3407.
21. Lin, V.C.-H., et al., Activation of AMPK by pterostilbene suppresses lipogenesis and cell-cycle progression in p53 positive and negative human prostate cancer cells. Journal of agricultural and food chemistry, 2012. 60(25): p. 6399-6407.
22. Affara, M., et al., Understanding endothelial cell apoptosis: what can the transcriptome, glycome and proteome reveal? Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences, 2007. 362(1484): p. 1469-1487.
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